Même les prolongations ont une fin
On a eu beau fermer le bureau à double tour,
cacher les piles de copies non corrigées derrière des îles (trop joli lapsus pour que j'efface !) de livres pas finis,
vénérer
l'Epiphanie qui peut se célébrer au choix le 6 janvier ou le premier
dimanche de janvier ce qui nous a donné le loisir de faire de la cuisine
et du bricolage avec notre MissLou en lui racontant cette jolie
histoire (le récit en images de ces petits ateliers se trouve sur notre blog de cuisine),
retarder l'heure du bain pour jouer plus longtemps,
espérer
(en vain) jusqu'au dernier moment que MamzelleLilise fasse son premier
pas sans plus se tenir du tout puis se dire qu'elle ne le fera
peut-être pas pour autant chez la nounou,
choisir ensemble les tenues de demain et négocier les couleurs à assortir,
raconter
une nouvelle histoire et donc prendre le temps de revenir parfois en
arrière pour bien tout retenir et tout comprendre,
il a quand même
fallu se résoudre ... Ce soir était le dernier coucher après toute une
journée passée ensemble, à profiter les unes des autres, avant de
longues semaines, même si le mercredi et le dimanche sont des petits
îlots au milieu de semaines toujours trop remplies.
En embrassant
mes petites demoiselles ce soir, je n'ai pu m'empêcher d'avoir le cœur
serré à l'idée que demain je ne les verrai que 2 ou 3 heures à peine.
Qu'il en sera de même après-demain et après-après-après-demain encore.
Et ainsi de suite. Et, pis que tout, qu'il faut trouver cela normal.
Heureusement,
MissLou semble impatiente de retrouver son école, MamzelleLilise aime
sa nounou et moi-même je suis finalement plutôt prête moralement à
reprendre mon costume de professeur. C'est sans doute plus difficile
pour Pacsette qui va reprendre de plus belle sa recherche d'emploi mais
qui doit quand même se réjouir de retrouver un peu de calme dans la
maison.
Le plus difficile sera de nous retrouver après cette
journée, heureuses d'être enfin réunies, mais encore pleine chacune de
toutes ces petites choses qu'on aura vécues sans les trois autres et
qu'on ne pourra pas partager tant les mots sont impuissants à combler
une absence. Il va falloir réapprendre qu'on est une famille mais pas que.